Le commencement...
Chapitre I : Laila
Ascalon, terres arides prémices du Fléau de feu et terre de guerre aux milles bêtes combattantes. C'est en ce lieux inhospitalier que nombreux d'hommes vinrent défier les Charrs. Seul les plus puissants d'entre eux purent retourner triomphant auprès des leurs. L'un d'entre eux se nommait Îkoh Séfar. Voici son histoire...
C'est à l'âge de vingt ans que ce jeune homme originaire du royaume de l'Orr prix la route d'Ascalon, après avoir accomplit sa formation à l'espadon auprès de son maître d'arme. Ce dernier lui confia qu'il ne deviendrait pas un guerrier accompli, avant d'avoir suivis l'entraînement d'un puissant guerrier et de le dépasser. Ce dernier était un soldat en guère contre les Charrs. Îkoh était un homme de Balthazar, rien ne lui faisait peur. Même pas la guerre. Il ne perdit pas de temps et parti aussi tôt, accompagné d'une troupe de renfort dont il était novice.
La chaleur et le soleil ne vinrent pas à bout d'Îkoh qui intégra une troupe au Plateau de Diessa. Des rumeurs parlaient d'un puissant guerrier, invaincu, y résidant. Plusieurs jours passèrent avant que le jeune homme ne rencontre ce fameux guerrier. C'est donc après de grandes recherches qu'il parvint à trouver la "résidence" de ce guerrier. Sa surprise fut grande quand il tomba sur une vieille cabane miteuse en contre bas de deux collines, aux alentours du campement militaire. Le vent s'y engouffrait, balayant la poussières et asséchant les yeux. L'endroit était légèrement écarté, paisible et propice à la méditation. Îkoh s’avança vers la porte en bois, fragile, et frappa, s’annonçant. La porte s'ouvrit, le guerrier se tenait à présent devant lui, il se dévisagèrent l'un l'autre...
On pourra dire ce que l'on veux, mais les Charr n'ont pas le monopole de la puissance des arts martiaux. Ce guerrier en était la preuve même. De part sa beauté, elle terrassa Îkoh. De ces yeux vert, imitant les plus belles forêts du Bosquet, elle l'acheva. Le guerrier invaincu était... Une humaine. Jeune qui plus est, elle effleurait à peine la vingtaine, à vue de nez. De son physique, elle semblait elle aussi venir du royaume de l'Orr. Sa peau matte, ces cheveux longs, bruns et ondulés étaient en harmonie parfaite avec ses formes d'anges. Cette femme était un cadeau du ciel et Îkoh semblait pétrifié, miraculé. Elle lui jeta un regard noir aussi terrifiant qu'un cyclone mais aussi magnifique qu'une tempête de sable...
-"Tu es venu mourir." Affirma la belle.
Le jeune homme ne sut que répondre, pétrifié par sa beauté, il compris pourquoi elle était invaincu. La guerrière se jeta sur lui, brandissant ses deux épées, agiles comme un fauve. Le combat dura plusieurs heures sans qu'ils ne parviennent à se départager. La nuit finit par tombée, accompagnant l'ardeur des deux combattants. Ils se résignèrent à stopper l'affrontement.
-"Nous reprendrons demain. Je t'offre l'hospitalité pour la nuit." Affirma la guerrière.
La nuit passa sans qu'elle ne lui adresse la parole. Il n'aurait de toute façon pu lui répondre, foudroyé par ses mots qui l’ensorcelait. Jamais il ne s'était senti ainsi en présence d'une femme. Au petit jours, après un repas chaud, ils reprirent le combat. Il n’arrivèrent toujours pas à se départager et la ronde roulaient ainsi, jours après jours, semaine après semaines, mois après mois. Il en fallut six pour qu'enfin, l'un d'entre eux parvienne à prendre l'avantage. Six mois intense qui furent pour l'un comme pour l'autre le meilleur entrainement qu'ils n'aient jamais eu. Six mois sans un mot, six mois d’hygiène de vie irréprochable. Îkoh avait pris l'avantage, elle était au sol, l'espadon prêt à percer son abdomen. Le vent soufflait encore, balayant la chevelure d'Îkoh qui avait pris le temps de pousser, qu'il garda par la suite, en souvenir de cette période de sa vie. Il sourit puis planta l'Espadon dans le sol, épargnant la jeune femme. Elle criait.
-"Tue moi ! Tu es le vainqueur ! Je ne pourrais vivre me sachant vaincue !!"
-"Donne moi ton nom. S'il te plais." Rétorqua Îkoh, l'air sérieux.
Elle était décontenancée. Jamais personne ne s'était intéressé à elle, juste assez pour lui demander son nom. Elle observa Îkoh comme elle ne l'avait jamais fait en six mois. Comme une femme....
C'est ainsi que Laila et Îkoh tombèrent en amour. Son entraînement terminé, il se firent escorter jusqu'au Promontoire, afin de vivre leur amour loin de la guère... Enfin, c'est ce que pensait le couple. Rien ne dure... Jamais.
Dernière édition par Îkoh Séfar le Dim 16 Fév - 6:44, édité 2 fois