U'Aniya Juhi

- Nom : Aniya fille de Juhi du clan des U
- Âge : 19 ans
- Divinité : Azeyma la gardienne
- Classe : Mage blanc
- Niveau : 50
- Description :  Jeune miqo'te ayant une longue chevelure de couleur noire aux reflets flamboyants, ses yeux ambrés possèdent une timidité qui cache un certain calme intérieur. Son visage aux traits doux est marqué par une goutte rouge située au milieu de son front.

- Background : Fille de feu Juhi, elle serait restée dans sa tribu des U malgré la promesse de son père à la possible liaison avec le nunh du clan des Y situé à plusieurs Yalms de la région. Projet qui tomba à l'eau suite à la mésaventure de la jeune miqo'te qui tomba enceinte d'une progéniture indigne. Par peur, elle fuya sa tribu pour se rapprocher de la zone de résidence de la Coupe, espérant trouver de l'aide pour son enfant à naitre.

J'ouvre ici ces pages vierges de ce petit carnet que je garderai précieusement caché sous le rocher de ma cache, espérant qu'il ne soit pas retrouvé d'ici à ce que j'y repose à nouveau l'encre de ma plume. Noda, si tu trouves ce journal, j'espère que tu ne me jugeras pas trop malgré les erreurs que j'aurai commises dans mon passé.

Voici le début de ma vie, celle que les ancêtres m'ont contée alors que j'avais l'âge de la raison. Je suis née lors d'une journée mouvementée par les rafales violentes qui fouettaient la toiture de nos simples demeures perdues dans ce vaste désert nommé Sagalii. Les ancêtres m'ont raconté que ma mère laissa son dernier souffle lorsqu'elle vit mon visage.

Cette image m'a longuement suivie dans mon esprit de jeune miqo'te au point d'en devenir une obsession. J'allais souvent aux pierres des souvenirs pour communier avec l'esprit de celle qui était morte pour me donner la vie. Je lui parlais et lui demandait de me pardonner de lui avoir sourit à ma naissance. Je regrettais qu'elle soit morte par ma faute.

Je ne sais pas si c'était l'effet de la chaleur, de la fatigue, de la faim, de la soif ou un peu de tout cela mais je me souviens de cette journée. Je priais pour ma défunte mère près des pierres des souvenirs, le coeur toujours lourd lorsque j'ai cru sentir une main chaleureuse se poser sur mon épaule. Je regardai derrière moi, il n'y avait personne mais je ne me sentais pas seule. Au lieu d'avoir peur, je me suis levée et marchée vers les rayons couchants du soleil. Je me souviens d'avoir été émerveillée comme hypnotisée par la ligne horizontale du désert qui se trouvait devant moi. La douce brise caressait mon visage, mon coeur et mes pas étaient légers comme le vent. Je sentais la présence de ma mère mais aussi l’œil bienveillant d'Azeyma qui veillait sur moi. J'y ai fermé les yeux puis je sentis un courant d'énergie bienfaitrice entrer en moi. Je savais qu'à ce jour, j'étais pardonnée et que ma destinée était autre que de pleurer la présence des morts.

Le cri du coeur

De cette époque, je me souvient de ce terrible chant qui résonne encore dans ma tête...

Voici le terrible prodige de la salive qui mord,
Qui plonge dans l'oubli les âmes sans remords,
Charriant le vertige, la houle aux rives de la mort,
Nous seuls peuvent décider et améliorer de notre sort,
Sur les ailes noires de ces mots, quelle que soit la distance,
Traverse le plan des brumes et éblouis nous de ta présence.

Quelque chose a changé en moi depuis. Lorsque je touche mon ventre qui commence à s'arrondir, cela me ramène à ce passé, à ce présent ma nouvelle réalité. Au lieu de me réjouir, une pensée obsessive me vient à l'esprit... l'enfant ne devrait pas naitre. Je me déteste de mépriser ce qui grandit en moi, je sais que ce n'est pas de sa faute. J'ai peur de ce que je suis, de ce qu'il est... Que les Dieux entendent mes prières et me pardonnent.